Fabriquer un masque de protection

Cette page n’est plus d’actualité car il est désormais facile de se procurer un masque (jetable ou en tissu). Elle servira d’archive historique pour se rappeler le confinement de 2020.


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Pourquoi fabriquer soi-même un masque ?

Lorsqu’il y a une rupture de stock des masques chirurgicaux de protection, il est tout à fait possible de fabriquer soi-même un masque de protection en tissu. Les masques en polypropylène achetés dans le commerce ne sont efficaces que 3 heures et ne sont pas réutilisables. Il faudrait donc se constituer un stock important si l’on en trouvait à un prix élevé en pharmacie (ou sur internet), et ce stock s’épuiserait rapidement.

Dans le cas des masques chirurgicaux, les médecins en salle d’opération doivent utiliser des masques respectant des normes strictes (voir cette page) comme la Directive Européenne 93/42/CEE (modifiée en 2007) ou la Norme EN 14683, pour éviter de contaminer les plaies des patients affaiblis ou d’être contaminé soi-même.

Mais dans le cas d’une épidémie (pandémie) de grippe, de SRAS ou de coronavirus, il s’agit surtout d’éviter d’être en contact avec les émissions de gouttelettes de salive (postillons) et les sécrétions des voies aériennes supérieures des personnes qui éternuent à proximité, tout en évitant de contaminer soi-même les autres personnes. On n’est pas dans une salle d’opération stérile, donc on n’est pas obligé d’acheter des masques chirurgicaux stériles.

Faute de pouvoir se procurer des masques chirurgicaux, on pourra fabriquer soi-même des masques de fortune qui seront « mieux que rien ». Ce sera même mieux que les masques jetables, puisque ces masques DIY en tissu pourront être ajustés précisément au visage de la personne (adulte, enfant) et ils sont réutilisables après lavage, alors que les masques en tissu jetables sont devenus coûteux et rares. De plus, comme les masques fabriqués soi-même sont jolis (motifs à fleurs), ils seront plus facilement adoptés par les enfants. Encore mieux : ils ne feront pas peur aux gens ! Car en France, on a tendance à fuir les porteurs de masques chirurgicaux (peut-être que ça changera ?). Au Japon par exemple, la culture est différente : les habitants ont compris (ils l’ont appris à l’école ?) que ceux qui portent des masques le font par respect d’autrui, pour ne pas contaminer leur entourage. Ce sont les malades qui n’ont pas de masque qui sont jugés irresponsables et dangereux.

   

Les masques DIY sont-ils efficaces contre le virus de la grippe ?

  • Les masques en tissu fabriqués soi-même sont-ils aussi efficaces que les vrais masques chirurgicaux (à la norme N95 ou FFP2) en cas de pandémie de grippe ? Une étude a été menée en 2013 (Testing the Efficacy of Homemade Masks: Would They Protect in an Influenza Pandemic?) pour tester l’efficacité de masques cousus avec 2 épaisseurs de coton de récupération sur des t-shirts. Ce test a été mené dans différentes conditions (respiration normale, efforts, mouvements de la tête, obligation de parler à haute voix, mouvements du corps, test de différents aérosols). La conclusion de cette étude est très prudente : « As a result, we would not recommend the use of homemade face masks as a method of reducing transmission of infection from aerosols.« . Le document est à télécharger ici : https://www.researchgate.net/publication/258525804_Testing_the_Efficacy_of_Homemade_Masks_Would_They_Protect_in_an_Influenza_Pandemic. Mais il est évident qu’en choisissant du tissu de qualité (en utilisant plusieurs épaisseurs de coton, en ajustant le masque précisément à la morphologie du visage, en respirant calmement, en le changeant avant qu’il ne soit trop humide et éventuellement en plaçant des produits bactéricides dans le masque), on obtiendra une meilleure efficacité qu’en s’enroulant au dernier moment un t-shirt autour du visage. Il n’y a pas de miracle, toute l’efficacité d’un masque réside dans une réalisation soigneuse et dans la mise au point d’un modèle bien étudié. sans compter d’autres précautions comme le lavage des mains (ou l’utilisation d’un gel antiseptique) et le renouvellement régulier du masque au bout de quelques heures.
  • La revue JAMA (Journal of the American Medical Association) a publié en septembre 2019 un article : N95 Respirators vs Medical Masks for Preventing Influenza Among Health Care Personnel. La norme américaine N95 est équivalente à la classe FFP2. La conclusion (traduite) est la suivante : « Parmi le personnel de soins ambulatoires, les respirateurs N95 vs les masques médicaux portés par les participants à cet essai n’ont entraîné aucune différence significative dans l’incidence de la grippe confirmée en laboratoire.« . Autrement dit, les masques N95 (ou FFP2) sont efficaces quand ils sont utilisés par le personnel médical (donc, ils ne sont pas « manipulés, installés et retirés n’importe comment« ). D’autres études ont été menées sur le même sujet (utilisez la recherche par mots-clés sur le site web de JAMA).
  • Publication de juillet 2008 (donc, avant le Covid-19) : Professional and Home-Made Face Masks Reduce Exposure to Respiratory Infections among the General Population. Conclusion : Any type of general mask use is likely to decrease viral exposure and infection risk on a population level, in spite of imperfect fit and imperfect adherence, personal respirators providing most protection. Masks worn by patients may not offer as great a degree of protection against aerosol transmission. Autrement dit : « Porter un masque fait soi-même est toujours mieux que rien, même si les masques agréés (en rupture de stock, réservés aux professionnels de la santé ou vendus trop cher) sont un peu plus efficaces« .
  • Etude comparative (en anglais) de l’efficacité de différents tissus (coton, soie, taie d’oreiller, chiffons de cuisine) pour la fabrication d’un masque antivirus. Deux épaisseurs sont plus efficaces qu’une seule : https://smartairfilters.com/en/blog/best-materials-make-diy-face-mask-virus/. Les deux matières les plus efficaces sont le coton de t-shirt et le tissu des taies d’oreillers. Il faut noter qu’un masque doit bien bloquer les virus, mais l’on doit pouvoir respirer à travers ! Certains modèles de masque proposés en tuto utilisent un morceau de plastique comme filtre ! Surtout, n’utilisez pas un filtre étanche en plastique, un filtre est fait pour filtrer, par pour étouffer le porteur du masque !
  • Une ingénieure en textile passionnée de couture (donc, elle sait de quoi elle parle) fait une analyse des différents tissus utilisables pour la confection d’un masque de protection. Elle explique aussi la façon dont se transmet le virus et l’utilité des différents types de masques. Cet article peut servir de référence pour toute personne qui veut confectionner un masque sans connaître les contraintes techniques de base. On lit parfois que l’on peut utiliser du polyester. Certes, le polyester n’absorbe pas l’humidité (pendant la respiration), mais IL GRATTE ! On apprend que le meilleur textile pour les filtres est celui de la lingette dépoussiérante. Elle propose plusieurs patrons améliorés du masque du CHU de Grenoble (avec une poche à filtre perfectionnée). Son patron tient sur 2 pages A4, et les explications séparées sur 6 pages. Ben oui, quand on est ingénieur, on est rigoureux et précis. On trouve aussi des conseils sur le lavage des masques. Prenez aussi le temps de lire attentivement les nombreux commentaires sous l’article (vous n’avez aucune excuse pour y échapper, vous n’avez pas piscine, ni yoga, ni aquagym !).
  • Le virus de la grippe est très petit (100 à 150 nanomètres de diamètre), il peut donc passer à travers les masques classiques. Mais le virus est propagé par les gouttelettes émises lors de la toux ou d’un éternuement en suspension dans l’air. Les masques en tissu (propres et secs) arrêtent les gouttelettes en suspension. Ils sont donc relativement efficaces, à condition de les changer régulièrement et de les laver avant de les (ré)utiliser (si le tissu est neuf, attention aux produits d’apprêt). Les masques jetables du commerce, eux, ne sont pas réutilisables.On peut aussi noter un avantage dans le port d’un masque fabriqué soi-même : Les mains sont un vecteur de contamination (en touchant les sièges dans les transports en commun, en ouvrant les portes des immeubles, en manipulant de la monnaie, etc.). Il est donc recommandé de ne pas se toucher le visage. Le port d’un masque DIY est utile également car il protège le visage d’un contact avec les mains (un peu comme le fait de porter des gants empêche de se ronger les ongles, c’est tout bête).

 

Articles de référence sur la persistance des coronavirus

Durée de vie du coronavirus en fonction des matériaux contaminés

  • Persistence of coronaviruses on inanimate surfaces and its inactivation with biocidal agents. On peut le télécharger gratuitement sous forme imprimable ici : Article à télécharger. Cet article a été publié le 6 février 2020 dans le Journal of Hospital Infection propose une synthèse des mesures de persistance du virus (dans l’air et sur diverses surfaces) et de sa résistance à divers produits : éthanol, propanol, chlorure de benzalkonium, peroxyde d’hydrogène, hypochlorite de sodium (utilisé pour fabriquer l’eau de Javel). Il s’agit d’une synthèse de plusieurs publications antérieures sur les coronavirus. En résumé : On peut utiliser de l’alcool à 70 degrés ou de l’eau de Javel diluée pour neutraliser le virus, mais bien sûr avec certaines précautions.
  • Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1 : Cet article récent (17 mars 2020) compare la stabilité des virus SARS-Cov-2 (autre nom du Covid-19) au virus SARS-Cov-1. Les deux types de virus ont été pulvérisés sous forme d’aérosols et déposés sur différentes surfaces pour évaluer leur durée de vie. En réalité, comme le virus ne se détruit pas à 100 % d’un seul coup, sa « demi-vie » (temps au bout duquel il a perdu 50 % de son activité initiale) a été mesurée. Page 2, figure A : Plus aucune trace de Covid-19 viable n’a été trouvée après 4 heures sur la surface en cuivre, ni après 24 heures sur du carton (contre 48 heures sur de l’inox et 72 heures sur du plastique). Sa stabilité est comparable à celle du SARS-Co-1 dans les 10 conditions expérimentales de cette étude (température entre 21 et 23° C, 40 % d’humidité relative, polypropylène, cuivre pur, etc.). Fomite = objet contaminé.

 

Les différents types de masques de protection jetables


Masque de l’AFNOR

Patron de masque AFNOR, modèle masque canardNOUVEAU (28 mars) : L’AFNOR met à la disposition des particuliers (et gratuitement) un tutoriel pour fabriquer des masques. Dans la novlangue, il faut dire « un référentiel pour faciliter et accélérer la fabrication en série ou artisanale d’un nouveau modèle de « masque barrière » ».

Quand on arrive à se connecter sur la page de téléchargement, on doit remplir un questionnaire avec nom, prénom, adresse mail. L’AFNOR propose de vous prévenir quand de nouvelles versions améliorées du masque sortiront. Une fois que l’on a rempli le questionnaire, on reçoit deux documents sur l’adresse mail indiquée au bout de quelques minutes.

Accès à la page explicative de l’AFNOR (bouton « télécharger » tout en bas) : https://www.afnor.org/actualites/coronavirus-telechargez-le-modele-de-masque-barriere/

Le document principal fait 36 pages (synthèse ici) ! Une liste de 19 textiles est proposée dans un tableau, avec les qualités et les défauts de chacun (en annexe A). Mais l’AFNOR « ouvre le parapluie » : « L’AFNOR ne s’engage pas sur la performance des matériaux cités par les différentes sources. Il est recommandé que le fabricant se renseigne auprès de la source concernant l’emploi des matériaux et que les fournitures de matières soient accompagnées des attestations des sources identifiées. »

Deux modèles de masques sont décrits :

  • Un modèle « à plis » de type chirurgical découpé dans une bande de tissu de 20 cm par 20 cm
  • Un modèle « canard » très simple découpé dans une coupon de 20 cm par 21 cm

Les « brides » (= lanières, attaches, cordons) seront de 70 cm si elles sont en élastique, et de 80 cm si elles sont en textile pour le masque canard.
Des conseils pour la mise en place du masque, pour la vérification de l’étanchéité du masque, pour le lavage et le séchage sont fournis dans le document.

L’AFNOR met également en accès libre (pendant la pandémie de coronavirus) les normes NF EN 14683 et NF EN 149 sur les masques de protection. Pour obtenir gratuitement ces normes en téléchargement, il faut donner toutes ses coordonnées en créant un compte, et votre nom sera imprimé sur chaque page du document ! Il est indiqué sur la première page « Usage réservé à 1 utilisateur ». Ces documents sont du charabia pour les « non scientifiques ». Ils décrivent les conditions de test des masques, pas la fabrication des masques.


Normes pour les masques de protection

Les normes prennent en compte la filtration des particules en suspension dans l’air.

La norme NIOSH N-95 s’applique aux Etats-Unis. N-95 = filtration de 95 % des particules de taille inférieure à 0,3 microns en suspension dans l’air.

La norme française NF EN 143 distingue 3 catégories de demi-masques de protection :

Classe Efficacité de la filtration (avec un débit d’air de 95 l/min)
P1 Filtration d’au moins 80 % des particules en suspension
P2 Filtration d’au moins 94 % des particules en suspension
P3 Filtration d’au moins 99,95 % des particules en suspension

La norme française NF EN 149 distingue 3 catégories de demi-masques FFP  (FFP = filtering facepiece particles) :

Désignation Efficacité de la filtration (avec un débit d’air de 95 l/min) Fuite vers l’intérieur
FFP1 Filtration d’au moins 80 % des particules en suspension <22 %
FFP2 Filtration d’au moins 94 % des particules en suspension <8 %
FFP3 Filtration d’au moins 99 % des particules en suspension <2 %

Tuto vidéo : Comment sont testés les masques à usage médical EN 14683 ?

Les masques de type FFP2 peuvent être utilisés pour se protéger des virus grippaux. Source : Grippe saisonnière : information des professionnels de santé

A fortiori, les FFP3 (si vous en trouvez) protègeront aussi des virus grippaux.

Photos Wikipédia (libres de droit)

   

NOUVEAU (4 avril 2020) : FAQ sur les masques respiratoires sur le site de l’INRS

Masque chirurgical

Les masques chirurgicaux jetables sont composés d’une bande de tissu avec des lanières. Certains sont stériles, d’autres non stériles (et moins chers). Leur taille est d’environ 10 cm par 17 cm. Les dentistes et les infirmières en portent souvent, il est obligatoire dans l’industrie alimentaire. Ce type de masque est moins efficace que les « becs de canard » et les demi-masques en forme de coque. Ils sont prévus pour éviter de contaminer son entourage, pas pour protéger des virus en suspension dans l’air. Article Wikipedia (en anglais). Les masques de type 2R sont renforcés contre les projections extérieures.

Il couvre la bouche, le nez et le menton, et se fixe avec des lanières ou des élastiques. La face externe est de couleur bleue (parfois rose ou blanche). La face interne est blanche. Il est muni (en haut) d’une barrette nasale (en plastique ou en aluminium) pour être ajusté à la forme du nez, de façon à améliorer l’étanchéité, ce qui évite normalement la formation de buée sur les lunettes.

Les masques les plus courants ont 3 plis (3 épaisseurs) : 2 en polypropylène (non tissé) de 22g/m2, et une épaisseur de cellulose entre celles-ci. Ils sont sans latex, car le latex peut provoquer des réactions allergiques. Certains masques à 4 couches incluent une épaisseur de charbons actifs pour absorber (partiellement ?) les gaz nocifs.

On peut acheter (quand il n’y a pas de rupture de stock) les masques chirurgicaux par boîte de 12 ou de 50. Les plus onéreux (aseptiques) sont emballés individuellement.

Vidéo montrant une machine à fabriquer les masques chirurgicaux. Fabrication des masques demi-coque N95. D’autres vidéos de la même entreprise indienne qui fabrique des masques médicaux.

Masque bec de canard

Ce type de masque apporte un confort de respiration meilleur qu’une bande de tissu, car il n’est pas en contact direct avec la bouche. Il est plié en deux dans son emballage. Il comporte une barrette nasale en aluminium que l’on doit ajuster à la forme de son nez. Moins connu, il est moins acheté. Mais quand il y a une pandémie et une rupture de stock sur les masques classiques, les clients achètent des masques « bec de canard ».

Comment mettre en place efficacement un masque bec de canard ? Cette vidéo explique clairement le positionnement du masque type canard, de classe FFP2.

Les demi-masques (coques) qui recouvrent la bouche, le nez et le menton

Demi-masque de protection respiratoire simple (en forme de coque) avec brides de fixation (ou élastiques).

Pour assurer une bonne efficacité du masque, il faut agir sur le pince-nez (barrette métallique) pour adapter sa forme à celle du haut du nez. l’étanchéité améliore l’efficacité et diminue la condensation sur les verres de lunettes.

L’air expiré repasse par le masque pour aller vers l’extérieur, ce qui diminue sa durée efficace d’utilisation.

Les demi-masques sont ainsi nommés car ils ne recouvrent pas les yeux.

 

Demi-masque avec soupape expiratoire et brides de fixation (ou élastiques).

La soupape facilite l’expiration de l’air humide (en évitant de le faire repasser dans le matériau filtrant). Il faut adapter le pince-nez métallique à la forme du visage pour assurer une bonne étanchéité.

Les porteurs de lunettes pourront être gênés par la condensation sur les verres froids. Il existe des produits anti-buée utilisés pour les lunettes de natation (anti-fog solution) et des chiffons imprégnés. Certaines personnes utilisent du savon, du shampooing, du liquide à vaisselle, du dentifrice ou un demi oignon. Mais attention, n’improvisez pas au dernier moment : faites des essais car ce produit est à proximité des yeux.

Article du Parisien (11 mai 2020) : 5 conseils pour éviter la buée sur les lunettes quand on porte un masque. En résumé : on peut ajouter un pince-nez en haut, on peut placer un mouchoir en papier entre le masque et sa peau, on peut laver les lunettes à l’eau savonneuse, passer de la mousse à raser sur les verres, ou simplement utiliser un spray anti-buée (s’il n’y a pas de rupture de stock !).

Vidéo technique sur les soupapes de masques.



Réutilisation des masques jetables

Cela peut paraître surprenant, mais cette façon de procéder a été étudiée dans une thèse de doctorat. Un article de Médiapart détaille la méthode, et vous pouvez écouter le Dr Raybaud dans une interview sur YouTube.

Extraits de l’article de Médiapart :

Le classique masque chirurgical a, tout de même une certaine efficacité. Il a certes un taux de fuite, selon la qualité, qui peut aller de 10 à 20%. Cependant, dans l’étude chinoise (13), l’enfant, porteur de ce masque et très exposé, n’a pas contracté la maladie. Donc il n’est certes pas parfait, mais c’est mieux que rien. Il est utile de préciser ici qu’il devient caduc après 4 heures d’utilisation.

Le simple séchage avec un sèche-cheveux à 5 cm à l’air très chaud (on a une température de 120° à 150°) peut détruire presque tous les virus et bactéries en une minute. Il faut aussi appliquer cette chaleur des deux côtés et sur les attaches. Selon une thèse de doctorat, excellente, dont le sujet est « L’inactivation virale par les procédés physiques : chaleur et rayon UV, de Swan Firquet, dirigée par le Pr. Didier Hober virologue à Lille en 2014 (21), le H1N1, plus résistant qu’un coronavirus félin, est détruit en 1 seconde à 100°.  Selon l’équipe de Duizer 2004, ce coronavirus est réduit par 1000 en chaleur humide à 71°3 en 1mn. Il serait presque totalement détruit en 6 minutes. Donc, tant que la texture du masque n’est pas altérée, on peut le réutiliser pour la même personne avec ce procédé, du moins en cas de pénurie. En outre, en cas de pénurie, le simple port d’un mouchoir épais en plusieurs couches ou d’une écharpe épaisse, bien placés ont des taux de filtration et de fuite à peine inférieurs à ceux d’un masque chirurgical. Il conviendra d’appliquer le chauffage au sèche-cheveux très chaud toutes les 4 heures.

NOUVEAU (4 avril 2020) : Des laboratoires d’universités préconisent d’autres méthodes (face à la pénurie) pour recycler les masques jetables. Ces méthodes doivent pouvoir être appliquées à des lots de masques (500 ou plus). Et certaines conditions précises doivent être appliquées (concentration et pureté du produit traitant, capteurs dans l’enceinte de traitement, durée du traitement, pression…). Il faut aussi que le traitement détruise les virus et de bactéries, qu’il préserve les qualités de filtration.

Voici quelques études en cours :

De plus, le consortium N95DECON étudie le recyclage des masques N95 (= FFP2).


   

Les masques de protection sur Facebook

Plusieurs groupes de coordination se sont créés spontanément pour organiser la fabrication et la distribution de « masques barrières » fabriqués par les bénévoles sur Facebook.

Des sociétés donnent aussi des conseils aux bénévoles, par solidarité.


Fabriquer soi-même un masque de protection en tissu

Pour fabriquer un masque efficace, il faut faire la synthèse entre un patron bien ajusté, un tissu de qualité et un nombre de couches de tissu adapté. Donc, à vous d’optimiser votre réalisation en utilisant par exemple un bon patron trouvé dans une vidéo qui décrit un masque peu efficace (ex : 2 épaisseurs de tissu), en plaçant des filtres amovibles à l’intérieur (ex : 4 couches de coton, papier filtre, filtres utilisés pour l’air conditionné…). Faites attention aux marges destinées à la couture. Parfois elles sont incluses dans le patron, parfois il faut les ajouter. Vous constaterez que les Coréen(ne)s ont une longueur d’avance dans la réalisation de masques de protection.

A Hong Kong, les boutiques vendent des masques fabriqués par des couturières, suite à la pénurie de masques en papier et à l’augmentation de leur prix.

Lien utile : Google Traduction de coréen à français


Tutos de masques récents, en français

Les tutos ci-dessous sont encore bons, mais la situation actuelle a stimulé la créativité des Youtubeuses, infirmières et couturières françaises. Il est conseillé d’aller visiter le site fabriquer-un-masque.fr pour obtenir bien plus d’infos détaillées :


Modèle de masque de la Société Française des Sciences de la Stérilisation

SMS tissu non tissé pour la fabrication de masques de protectionChaque jour, de nouveaux tutos francophones sont publiés. Même les professionnels ont pris conscience de l’incompétence de « nos élus », et proposent leur aide technique par solidarité avec la population qui n’a adroit à aucun masque réservé.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tuto de 2:23  qui explique la réalisation du masque SMS)

Voir les préconisations d’utilisation de ce masque dans l’Avis commun SF2S-SF2H. Ce masque utilise du « textile non-tissé SMS ». Le SMS est l’abréviation des 3 épaisseurs superposées : Spunbond + Meltblown + Spunbond Nonwovens. Ce tissu est utilisé pour fabriquer les blouses chirurgicales, les couches jetables et les draps chirurgicaux. Le spunbond est le non-tissé le plus commun et le moins coûteux. Le metblown (enchevêtrement de microfibres) est utilisé pour constituer le filtre des masques. Le meltblown est utilisé dans la fabrication des lingettes absorbantes, qui peuvent donc être utilisées comme filtres dans des masques de protection improvisés. Le masque de la SF2S utilisé un carré de SMS de 30 cm x 34 cm. Il faut plier la feuille en 2 et découper selon le gabarit (disponible ici), puis la coudre sur les bords et la retourner. Les lanières sont cousues à la fin. Lanières ou élastiques ? Les lanière n’irritent pas les oreilles et permettent de passer facilement derrière les coiffures volumineuses.


Masque buccal de la Maison Victor

Comment fabriquer un masque de protection en tissuCe masque a été créé par le magazine de couture belge La Maison Victor. Le patron du masque gratuit à cette adresse : https://www.lamaisonvictor.com/fr/patron-masque-buccal-version-officielle/. Mais il faut créer un compte (gratuit) pour télécharger le document. Des couturières offrent ce patron de masque en téléchargement sur leur site. On peut aussi l’obtenir directement ici (en français) : https://static-roularta.cdn1.be/static/lmv/sue/LMV_WB%20mondmasker_FR.pdf

Le tuto est rédigé sur 5 pages. Le masque ressemble au masque AFNOR à plis. Le tissu est du « essuie de cuisine » (= torchon à vaisselle en Belgique). Les deux morceaux à découper font environ 20 cm x 20 cm. Il est possible de placer un filtre entre les deux épaisseurs de tissu formant une poche.


ATTENTION : Les modèles de masques ci-dessous étaient ceux qui existaient au tout début du confinement (fin février, début mars 2020). Depuis cette date, de nombreuses Youtubeuses couturières françaises ont créé des tutoriels en se basant sur les modèles du CHU de Grenoble ou de l’AFNOR qui n’existaient pas à l’époque. Pour obtenir des infos à jour et détaillées, visitez le site fabriquer-un-masque.fr. Merci.


Modèle de masque cousu n°1 (demi coque simple)

Masque anti-poussières (mais aussi anti projection de salive) fabriqué avec 4 épaisseurs de tissu (tissu en coton utilisé pour la réalisation de pagnes en Thaïlande). Il a été réalisé début 2019 pour atténuer les problèmes de pollution de l’air.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tuto de 15 minutes qui explique étape par étape la réalisation du masque)

Selon l’avis des médecins thaïlandais contactés par la couturière, ce masque permet de bloquer 95 % des particules en dessous de 0,3 microns qui flottent dans l’air pollué. Il est équivalent aux masques conformes à la norme américaine N95 de la FDA.

Pour être bien protégé, il faut ajuster rigoureusement le masque sur le visage sans laisser d’espace libre. Les masques conformes à la norme N95 protègent du virus de la grippe (extrait de la page de la FDA : « However, they may be appropriate for persons at increased risk of severe illness from influenza or other respiratory diseases.« ). Selon certains avis donnés en commentaires de cette vidéo (15 mars), le virus pourrait rester dans le tissu humide si on utilise le masque toute la journée. On peut donc conseiller de ne pas porter ce masque trop longtemps pour éviter qu’il ne devienne trop humide, de le laver, de le sécher et de le désinfecter en pulvérisant du vinaigre blanc. Il n’est pas destiné aux professionnels de la santé qui circulent toute la journée dans les chambres des malades et qui les approchent de près, c’est évident ! Mais quand il y a rupture de stock de masques FFP2 homologués dans les pharmacies, ce masque est « mieux que rien » si l’on veut se protéger en allant faire ses sources. Il évite aussi de se toucher le visage et la bouche avec les mains (qui sont des vecteurs de contamination).


Masque en tissu demi-coque avec filtres, très astucieux

Raphaela a créé sa vidéo le 7 mars 2020 (donc en période de pandémie du coronavirus), et elle a étudié l’efficacité des différents filtres avant d’imaginer son masque de protection.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tuto de 12 minutes qui explique la réalisation du masque)

Sa vidéo commence par quelques tableaux comparant l’efficacité de différentes protections contre les particules (simple écharpe, masque de cycliste du commerce, masque à poussière…).

Elle montre aussi les classes MERV (Minimum Efficiency Reporting Value) utilisées pour comparer l’efficacité des filtres de climatiseurs. Elle a donc choisi judicieusement un filtre à air plissé MERV 13 (le plus efficace) et elle l’a démonté, puis découpé pour créer un filtre à inclure dans son masque. Pour éviter un contact direct entre le visage et le filtre, elle ajoute un « maxi pad » (serviette hygiénique super absorbante à 4 épaisseurs) dans le masque après avoir enlevé la fine épaisseur de plastique. Raphaela a fabriqué une barrette en aluminium en pliant plusieurs fois une feuille d’alu ménager pour rendre le haut du masque étanche en s’ajustant à la forme du nez. Elle ne coud rien, elle n’utilise que de la colle pour assembler toutes les parties du masque. Elle colle « à chaud » au moyen d’un pistolet à colle, elle n’utilise pas de colle liquide qui diffuserait des vapeurs toxiques à proximité des yeux. Raphaela utilise une lanière de tissu (pas un élastique) pour bien ajuster le masque à toutes les tailles de visage, et elle montre la façon d’ajuster le masque sur le visage : il doit englober le menton et épouser la forme du nez. Elle précise que sa vidéo YouTube est faite pour rendre service, elle a créé une chaîne spéciale « Restez en bonne santé pendant la pandémie » non monétisée.


Version améliorée du masque en tissu non cousu

Après le succès de son premier tuto de masque, Raphaela a étudié tous les commentaires qui ont été faits pour améliorer le masque sans couture de sa vidéo du 7 mars (voir ci-dessus).

<— (Cliquez sur l’image pour voir le nouveau tuto qui explique la réalisation du masque)

Le premier masque était entièrement collé (tissu et filtres), et on ne pouvait pas le laver ni changer de filtre. Dans cette nouvelle version, plus rapide (6 minutes), on remarque que sur le filtre de climatiseur MERV 13, la pointe de la flèche indique le côté où se fait l’aspiration d’air. Il faudra placer le côté « pointe de la flèche » contre la bouche et le nez. Une fois le filtre démonté, on déplie l’accordéon et l’on retire le grillage métallique (qui permet aussi de repérer le côté « intérieur » du filtre). Raphaela découpe un morceau de 20 cm sur 20 cm (8 pouces) dans le filtre en papier qui, une fois replié pour en doubler l’épaisseur, fera 10 cm par 20 cm. Chacun adaptera la taille du filtre à celle du visage (adulte, enfant). Un filtre au charbon actif destiné à un appareil domestique a été ajouté (marque Hamilton Beach, TrueAir, pack de 3 filtres). Le charbon actif est surtout utilisé pour supprimer les mauvaises odeurs en fixant les molécules (dangereuses ou non), les gaz (masque de soudeur) ou les vapeurs de peinture. Il est aussi utilisé pour décontaminer l’air des abris antiatomiques. La structure du masque est découpée dans un vieux vêtement en coton (legging, t-shirt). Seule l’enveloppe en coton est collée au pistolet à colle. Les 3 épaisseurs de filtres sont simplement posées, pour pouvoir les remplacer. On retrouve la serviette hygiénique (maxi pad, dont on enlève bien la partie collante et une pellicule étanche), avec en-dessous le filtre au charbon actif, et le filtre MERV 13. Raphaela propose aussi de remplacer la serviette par des coussinets de gaze (marque Curad). Pour la fixation, un trou est percé à chaque extrémité pour faire passer une bande de tissu que l’on noue derrière le cou. Il faut que le masque recouvre bien le menton pour assurer une bonne étanchéité.


Modèle de masque astucieux à coudre n°2 (avec filtre amovible)

Ce masque est astucieux, car il est conçu comme une housse avec un filtre amovible placé à l’intérieur. Le filtre est constitué d’un bandeau de coton épais. Vous pourrez le remplacer par du papier filtre de climatiseur, ou par un morceau de masque chirurgical découpé.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube)

Les explications sont en coréen (sous-titre en anglais). Le patron de réalisation imprimable est disponible sur le blog de la couturière (rédigé en coréen). Voici un lien direct pour le télécharger : Masque de protection (patron à imprimer).

Bien sûr, tout est noté en coréen sur le patron…
Attention, sur la deuxième page, une barre donne l’échelle : « 5 cm ». Pour obtenir les bonnes mesures sur la feuille imprimée, vérifiez bien les paramètres de la fenêtre d’impression et ajustez si besoin à 100 %.
Sur le blog, il est précisé : taille adulte. Pour les enfants, il faudra multiplier les dimensions par 90 % ou 85 %.


Filtre pour masque respiratoire

Quels matériaux, quels tissus utiliser pour fabriquer un masque efficace ? Un filtre peut être inséré entre deux épaisseurs de tissu (voir les modèles de masques décrits dans la page).

Efficacité des textiles non-tissés (SMS)

La SF2S (Société Française des Sciences le la Stérilisation) a publié un avis sur le matériaux utilisés dans la fabrication des draps et les blouses d’hôpitaux, qui peuvent aussi être utilisés dans la fabrication de « masques barrières » par des particuliers.

Les SMS ou SMMS sont des feuilles de stérilisation (feuilles non-tissé) utilisées pour l’emballage et le maintien de l’état stérile des produits stérilisés. Elles répondent aux exigences des normes EN 11607 et EN 868.

Obtenir cet Avis sur le site de la SF2S.


Filtres PM2.5

On trouve dans le commerce des filtres type PM2.5 (qui bloquent plus de 50 % des particules solides d’un diamètre aérodynamique supérieur à 2,5 micromètres). Certains de ces filtres sont utilisés dans les climatiseurs, mais aussi dans les masques anti-pollution destinés aux cyclistes urbains. Le masque PM2.5 ci-dessous est composé de 5 couches (très fines).

 

Normes sur la réglementation en filtration

ISO ePM1 ePM1 min ≥ 50 % (virus, nanoparticules, gaz d’échappement)
ISO ePM2,5 ePM2,5 min ≥ 50 % (bactéries, champignons, spores de moisissure, pollen, poussière de toner)

Les filtres ePM1 seraient les plus efficaces, mais on ne trouve que des filtres PM2.5 dans les magasins « grand public ». Le coronavirus est propagé par les gouttelettes en suspension (salive, éternuement). Donc, même si seul le PM1 bloque 50 % des virus, le PM2.5 bloque les gouttelettes en suspension. C’est donc mieux qu’une simple épaisseur de tissu en coton.

Il semble judicieux d’utiliser des filtres prévus pour les masques de cyclistes à l’intérieur des masques respiratoires fabriqués chez soi.

Où trouver de tels filtres ?  Go-Sport vend des masques pour cyclistes type FFP1 (donc très peu efficaces). Décathlon n’en vend pas. Mais on trouve des masques et des filtres sur internet (AliExpress, Banggood). Il faut taper les mots-clés « PM2.5 filter » pour se procurer des filtres sans le masque (AliExpress demande de créer un compte avant de pouvoir rechercher !). On peut aussi acheter des filtres pour climatiseur et les découper aux bonnes dimensions, ça reviendra moins cher.

Filtres des sacs d’aspirateurs

Dans l’étude de 2013 citée plus haut, on trouve un tableau comparatif sur l’efficacité de filtration de plusieurs matériaux. Pour le test, des aérosols contenant la bactérie Bacillus atrophaeus (environ 1 µm de diamètre) et le virus Bacteriophage MS2 (23 nm de diamètre) ont été utilisés.

Le tableau est intitulé : Filtration Efficiency and Pressure Drop Across Materials Tested with Aerosols of Bacillus atrophaeus and Bacteriophage MS2 (30 l/min)

silk = soie, linen = lin, vacuum cleaner bag = sac d’aspirateur, antimicrobial pillowcase = taie d’oreiller traitée antimicrobes, tea towel = torchon, scarf = écharpe

Les mesures ont été faites avec 2 couches de tissu (ou de papier). On constate que le « simple torchon » est efficace, mais moins que le sac d’aspirateur qui, lui, est presque aussi bon que le masque chirurgical.

 

 

Il pourrait sembler judicieux d’utiliser le papier de sac d’aspirateur pour fabriquer un filtre amovible (ou un masque jetable). Mais dans le même article, on voit que les papiers de sacs d’aspirateurs ont une mauvaise « respirabilité ». On « étouffe » car ils ne laissent pas bien passer l’air. Les deux meilleures matières pour fabriquer un masque en tissu sont le coton de t-shirt et le coton de taie d’oreiller selon ce comparatif (en lien).

Rappel : Il ne suffit pas de trouver un bon filtre, il faut aussi que le masque soit bien étanche sur les bords.

Filtres HEPA

Les filtres HEPA (haute efficacité). La dénomination HEPA s’applique à tout dispositif capable de filtrer, en un passage, au moins 99,97 % des particules de diamètre supérieur ou égal à 0,3 µm. Mais ce type de filtre (pour aspirateur ou purificateur d’air) se présente sous la forme d’un gros bloc en plastique contenant un filtre en papier (+ charbon actif) plié en accordéon. Certains filtres plus petits, utilisés pour filtrer l’air dans les voitures, sont en forme de cylindre rigide. Ils pourraient être utilisés dans un masque « pour le bricolage » et connectés à un tuyau. Mais l’on n’est plus dans le domaine du masque à coudre ou jetable.

Attention, il existe deux sortes de filtres pour climatiseurs : les filtres à base de fibre de verre (dangereux pour fabriquer un masque respiratoire) et les filtres plissés en papier (comme ceux qui équipent les climatiseurs de voitures) qui coûtent un peu plus cher mais durent plus longtemps.

NB : Il existe également des filtres à air permanents lavables en aluminium (utilisés dans les hottes de cuisinières, pas adaptés à la fabrication de masques).


Modèle de masque n°3 (chirurgical avec filtre amovible)

Masque chirurgical en coton épais à coudre. Plus simple à fabriquer qu’un masque de protection demi-coque, ce masque astucieux est comme une housse : il permet de placer un filtre à l’intérieur, et il comporte un fil souple pour prendre la forme du nez.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la page)

Vous pourrez changer le filtre régulièrement, et adapter son épaisseur et sa matière à l’usage (poussières, virus de la grippe).

Le modèle à coudre est proposé en deux dimensions : 19,5 cm par 9 cm pour les hommes, et 18 cm par 7,5 cm pour les femmes. Des élastiques permettent de fixer le masque sur les oreilles.

Dans les commentaires sous la vidéo, la youtubeuse dit qu’elle utilise du papier « Sopalin » (ou du papier de soie) comme filtre. Mais elle va utiliser des filtres de rechange pour machine à air conditionné de type PM2.5 (pour particules solides supérieures à 0,25 microns).

A 1:48 dans la vidéo, la couturière place un petit fil de cuivre à l’intérieur (dans un ourlet), pour marquer la forme du nez, ce qui a pour effet d’améliorer l’étanchéité du masque.



   

Modèle de masque n°4 (très écolo-récupe avec un filtre amovible)

Masque demi-coque fabriqué en découpant astucieusement une chemise en coton. Un bouton de la chemise et sa boutonnière sont réutilisés pour fermer l’intérieur qui contient un filtre remplaçable.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tuto vidéo qui explique étape par étape la réalisation du masque)

Il n’y a pas de patron à télécharger, mais dans la vidéo de 7:30, on peut voir clairement le traçage qui démarre avec une figure dont le grand côté mesure 12,5 cm,  les petits côtés 10,5 cm et la hauteur deux fois 7 cm. Les courbes sont tracées avec un « pistolet à courbes » mais on peut les tracer à main levée. On peut adapter la taille pour un enfant (texte en rose sur le modèle ci-dessous).


Patron du masque n°4


Modèle de masque n°5 (papier essuie-tout + visière)

La vidéo qui montre comment fabriquer ce modèle de masque est diffusée par le South China Morning Post, et elle a été parrainée par l’Université de Hong Kong.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube)

Cliquez ici pour voir un article plus détaillé sur lequel se trouve la vidéo (et les références des concepteurs du masque).

Pour le réaliser, il faut se procurer du papier « essuie-tout », des mouchoirs jetables, des élastiques fins (sous coton), une feuille de plastique transparent (pochette porte-documents), du ruban adhésif large (et solide) et quelques accessoires de bureau (ciseaux, agrafeuse, perforeuse). Le masque, constitué de 2 épaisseurs de papier essuie-tout et d’une épaisseur de mouchoir jetable, se porte sur le nez et la bouche. Un fil de métal scotché près d’un bord permet de rigidifier le masque pour l’adapter à la forme du nez de façon à le rendre étanche. Il est conseillé d’ajouter une feuille de plastique attachée à des lunettes (vraies ou fausses) pour une meilleure protection.

La réalisation pourra faire sourire quelques goguenards incultes, mais le jour où ils seront jetés au milieu d’une foule qui tousse, ils ricaneront moins !

REMARQUE : Après avoir testé la réalisation de ce masque en respectant strictement les directives données dans la vidéo, j’ai constaté que :

      • Les feuilles de « Sopalin » découpées dans un rouleau standard mesurent 22 cm par 23 cm. Si on les plie en 2, on obtiendra environ 11 cm de hauteur. C’est trop peu (pour un visage d’homme adulte) car dans un masque chirurgical, on remarquera que c’est la partie située sous le menton qui retient la partie haute et l’empêche de remonter devant les yeux. Le masque a tendance à remonter avec la tension de l’élastique du haut. Donc, il faudrait réaliser un masque avec des feuilles non coupées, de façon à partir de 22 cm par 23 cm, puis on réalisera des plis (3, comme sur les vrais masques). Ainsi, la partie basse du masque passera sous le menton. On pourrait peut-être trouver des feuilles de papier essuie-tout plus grandes au rayon bricolage ? Mais elles ne seront pas « contact alimentaire » (donc pleines de microbes ?). 
      • L’emplacement des élastiques est important. Dans les vrais masques, l’élastique du haut est au niveau du bord supérieur. Dans le masque de la vidéo, les trous de fixation sont à 1 ou 2 cm du bord. Une personne peu adroite pourrait percer les trous encore plus bas. Il faut placer l’élastique du haut le plus près possible du bord supérieur.
      • On peut créer un petit « creux » au niveau du menton, pour une meilleure étanchéité.
      • On ne doit pas utiliser de colle en tube qui dégagerait des gaz irritants pour les yeux.
      • Attention au fil de fer situé près des yeux. Il faut placer ce fil le plus près possible du bord, et replier les extrémités. Mais il vaut mieux utiliser une barre plate en aluminium très fine et sans arêtes vives. Où peut-on en récupérer ? Dans des masques « jetés » (la barrette de 105 mm est gainée de polypropylène). Autre possibilité : on peut découper des canettes en alu (épaisseur : 73 microns, c’est un peu fin et coupant), des boîtes de conserve en alu (ça existait en 200 g, mais Cassegrain est passé au modèle en fer), ou des barquettes alimentaires en aluminium (souples et malléables, mais un peu fines).

Voici les boîtes de conserves en aluminium qui ont permis de découper des lamelles de 12 cm de long (à placer près du nez). Il faut découper soigneusement avec une paire de ciseaux en évitant de créer des échardes, et bien ébavurer à la fin sur du papier de verre. On peut même coller du ruban adhésif transparent (dans le sens de la longueur, 2 tours et demi) pour imiter le gainage en polypropylène des masques agréés qui émousse les angles vifs.

 


Modèle de masque n°6 (demi coque classique)

Réalisation d’un masque anti-poussières, mais aussi anti-grippe proposée par une couturière afghane sur sa chaîne YouTube Easy to Sew. Les dimensions du patron de ce masque sont indiquées de 13 cm par 4,5 cm pour un adulte. Il faut plier le tissu de façon à ce que les dimensions du tissu soient DOUBLEES (2 x 4,5 cm et 2 x 7 cm) en hauteur.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube)

Le masque décrit dans la vidéo est constitué de DEUX épaisseurs de tissu. On pourra superposer 3 ou 4 épaisseurs si l’on désire un masque plus efficace (contre le virus de la grippe).

La fabrication du masque est montrée étape par étape. Le masque doit recouvrir le nez et la bouche. Adaptez les dimensions si besoin.



   

Modèle de masque n°7 (demi coque)

Ce tutoriel YouTube (sur la même chaîne Easy to Sew que le précédent) vous expliquera comment coudre vous-même un masque de protection « anti-grippe » composé de 2 épaisseurs (un tissu décoratif et un tissu pour l’intérieur du masque).

<— (Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube)

La vidéo est sous-titrée en anglais, les mesures sont données en cm. Il serait mieux d’utiliser 3 ou 4 épaisseurs de tissu pour mieux filtrer l’air. On pourra ajouter une barrette en aluminium pour bien prendre la forme du nez (étanchéité).

On aperçoit brièvement le patron du masque dans la vidéo (arrêt sur image à 0:10 ou 0:16). Les dimensions sont fournies pour 3 tailles : enfant de 3 à 6 ans, enfant de 7 à 12 ans, et adulte.

Les mesures du patron à imprimer sont indiquées en pouces, mais ce n’est pas important car le patron sur la page A4 doit être découpé et reporté tel quel. Une barre donne l’échelle : 2″ (soit 5,08 cm). Pour obtenir les bonnes mesures sur la feuille imprimée, vérifiez bien les paramètres de la fenêtre d’impression et ajustez si besoin à 100 %.

Lien direct pour télécharger le patron du masque de protection


Patron montrant les dimensions de chaque moitié du masque

11 cm pour le côté en bas, 13 cm pour la plus grande dimension au centre et 9,5 cm de hauteur sur le bord gauche.

Les deux moitiés sont cousues ensemble à la fin (courbe contre courbe, pour créer un relief). La partie bombée permet de bien s’adapter à la forme du bas du visage sans toucher la bouche.

Le masque doit recouvrir le menton, la bouche et le bas du nez pour être efficace.


Modèle de masque n°8 (demi coque)

Tuto de 10 minutes sur fond musical (avec quelques sous-titrages en anglais pour les mesures) expliquant toutes les étapes de la fabrication des deux moitiés d’un masque de protection en tissu.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la vidéo sur YouTube)

Le masque est constitué de deux couches de tissu (dont une extérieure décorative). Le tissu intérieur (sombre) semble plus épais. On pourra utiliser 4 épaisseurs de tissu pour mieux filtrer, et placer une barrette déformable au niveau du nez pour bien ajuster la forme.

Le patron d’une moitié est à télécharger ici. Pour obtenir les bonnes mesures sur la feuille imprimée, vérifiez bien les paramètres de la fenêtre d’impression et ajustez si besoin à 100 %. Le plus petit côté mesure 8 cm, les autres 9 et 10 cm. Contrairement aux autres patrons, les angles ne font pas 90 degrés. A vous de tester et d’ajuster en gardant la forme générale. La traduction du titre en coréen donne « masque adulte ». Lien vers la page du blog (en coréen).


Modèle de masque n°9 (demi-coque pour enfant)

Cette page du site Craft Passion explique en photos la réalisation de plusieurs masques pour enfants et adulte. 3 tailles sont dessinées dans un patron à imprimer.

<— (Cliquez sur l’image pour voir la page)

Les masques décrits sont fabriqués avec 2 épaisseurs de tissu, sinon les enfants respirent mal. Ils ne sont donc pas vraiment efficaces pour se protéger. Ils sont plutôt équivalents à des masques chirurgicaux. Il faudra bien laver le tissu (s’il est neuf) avant de porter les masques.

Le patron est à télécharger ICI.

La barre marquée 2″ doit faire environ 5 cm sur le papier (2 x 2,54 cm). Pour obtenir les dimensions exactes sur la feuille imprimée, vérifiez les paramètres de la fenêtre d’impression avant d’imprimer et ajustez si besoin à 100 %.


Modèle de masque n°10 (type chirurgical simple)

Sur la même chaîne YouTube, voici un masque beaucoup plus simple constitué d’une bande de tissu renforcée sur les bords et munie de deux sangles élastiques. Le masque est composé de plusieurs épaisseurs de coton, il est renforcé sur les bords.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tuto sur YouTube)

On pourra ajoute une barrette en aluminium au niveau du nez pour améliorer l’étanchéité. Lavez bien le tissu avant de porter le masque (risque d’allergie avec les produits d’apprêt).

Le patron du masque se trouve sur le blog de la Youtubeuse : http://handymumtvblog.blogspot.com/2017/11/how-to-make-mask.html

Elle propose un modèle adulte (16 cm sur 32 cm) et un modèle pour enfant (12 cm sur 28 cm). Les motifs décoratifs du masque le feront plus facilement accepter par les enfants et donneront un air moins « médical » quand on se promènera dans la rue.


Astuces pour améliorer les masques chirurgicaux du commerce

Cette vidéo qui semble farfelue au début (masque chirurgical improvisé en papier), donne cependant de bons conseils pour améliorer un masque du commerce à partir de 1:00.

<— (Cliquez sur l’image pour voir le tutoriel sur YouTube)

Le problème des masques chirurgicaux réside dans leur étanchéité, car ils sont faits pour protéger les autres, pas pour se protéger. Néanmoins, on peut les améliorer en ajoutant un élastique pour mieux le maintenir, en fabriquant une forme en fil de fer pour le plaquer sur le visage, et en portant des lunettes pour protéger ses yeux (et pour plaquer aussi le masque). Dans ce tutoriel, on découvre aussi quelques tests simples pour vérifier la qualité des matériaux que l’on compte utiliser pour fabriquer son propre masque : papier essuie-tout, serviettes, coton, mais surtout pas de filtre à café (pores de 10 à 15 microns !). Test avec une lampe allumée ou avec l’eau du robinet pour évaluer la porosité.


   

Liens utiles

En raison du succès de cette page, le webmaster a lancé un nouveau site consacré à la fabrication des masques de protection. Vous y trouverez plus de détails techniques dans plusieurs rubriques spécialisées (masques en papier, en tissu, avec ou sans filtre, normes, publications universitaires…).

Recherche sur le site de l’INRS (Institut National de Recherche sur la Santé) avec le mot-clé « masque respiratoire ». On apprend parmi les 150 articles trouvés comment ajuster un masque, quel masque porter en fonction des risques, etc. : http://www.inrs.fr/header/recherche.html?queryStr=masque+respiratoire&rechercher=OK

Sites officiels (conseils pour se protéger du coronavirus)

Normes (masques respiratoires)

Se protéger contre la grippe et le coronavirus

Définitions de Covid-19, 2019-nCoV, SARS-CoV-2 (journal Le Monde)

   

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